En bref
L’agriculture jurassienne, pilier du canton
Le canton du Jura compte quelque 40’000 ha de surface agricole utile. Avec une surface moyenne par exploitation proche de 40 ha, le Jura occupe le premier rang des plus grandes structures agricoles du pays. Un peu moins de 1000 familles paysannes vivent de l’agriculture pour près de 3000 emplois dont la moitié à plein temps.
Un rouage clé de l’économie cantonale
Soutenue par des mesures de politique agricole tant fédérale que cantonale, l’agriculture jurassienne représente 6,8% de la population active, soit le double de la moyenne nationale, ce qui en fait un rouage important de l’économie régionale. Les investissements dans les améliorations structurelles, qu’il s’agisse de bâtiments d’exploitation, de réseaux de chemins ou encore d’adductions d’eau, profitent en effet largement aux PME de la place.
Marché national
Très axée sur le lait, la viande et les grandes cultures, la production agricole jurassienne est le plus souvent destinée à une mise en valeur hors canton et à un écoulement via la grande distribution. Le faible bassin de population et les rares structures de transformation expliquent cette dépendance. L’agriculture jurassienne est ainsi directement soumise aux niveaux de prix nationaux.
Des fleurons du terroir
Une partie de la production peut cependant être valorisée localement. Un quart de la production laitière est ainsi directement destiné à la production de la Tête de Moine AOP, principalement, mais également à la production de Gruyère AOP et à d’autres spécialités fromagères. La Damassine AOP et la Saucisse d’Ajoie IGP représentent également des fleurons du terroir qui, comme bon nombre de saveurs, arborent fièrement la marque « Spécialités du canton du Jura ». Cette marque certifie la provenance et les qualités organoleptiques des produits du terroir jurassien.
Trouver sa voie
Les initiatives de circuits courts se multiplient et permettent à certaines exploitations de générer de la valeur ajoutée à leur production alors que d’autres cherchent à réduire leurs coûts de production par des collaborations interexploitations. Les exploitations sont épaulées dans leurs réflexions et leurs choix par la Fondation rurale interjurassienne, active dans la formation et la vulgarisation agricole.